Deuxième épisode : L'an II - 1963

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La première année du gouvernement Pompidou aura d’abord été semée d’incertitude pour finalement bien se terminer.

Ainsi, Georges Pompidou, d’abord jugé indécis et inexpérimenté par certains observateurs qui ne lui prévoyait pas une grande longévité au gouvernement a  réussi son pari au cours de cette année 1962 qui a été marquée par la fin du conflit algérien, un nombre record de référendum, une motion de censure, la première sous la Vème République et des élections anticipées qui lui seront finalement favorable

                                                                ITINERAIRE D’UN ENFANT DU SIECLE

Les Français connaissent à présent beaucoup mieux Georges Pompidou, 52 ans, marié depuis 1935 à Claude Cahour, fille d’un médecin de Château-Gontier (Mayenne). Le couple a un fils adoptif Alain, né en 1943 qui deviendra professeur de Médecine. Le futur Président de la République est un homme à multiples facettes avec un parcours familial étonnant : alors que ses ancêtres étaient de modestes paysans du Cantal, ses deux parents Léon et Marthe sont devenus enseignants.

Notons que son père Léon Pompidou, d’abord instituteur puis Professeur d’Espagnol fut le co-auteur d’un dictionnaire bilingue Français-Espagnol qui a longtemps été une référence tandis que sa sœur Madeleine est devenue professeur agrégé de lettres.

On ne reviendra pas sur le brillant parcours scolaire de Georges Pompidou qui va le mener d’Albi à Paris, via Toulouse mais plutôt sur sa première approche de la politique. Côté paternel, la tripe est plutôt « à gauche », en effet Léon Pompidou est élu municipal socialiste à Albi (Tarn) où la famille s’est installée et voue une grande admiration pour l’ancienne grande figure politique de la région : Jean Jaurès, originaire de Carmaux.

Le jeune Georges monte à Paris pour faire sa khâgne à Louis le Grand afin de préparer Normale Sup’. Il est alors également acquis aux idéaux socialistes et rejoindra avec son inséparable copain Léopold Sédar Senghor (futur Président du Sénégal) un syndicat étudiant proche du pacifisme comme il y en avait beaucoup entre les deux guerres, participant à quelques manifestations. Mais dès lors qu’il est muté comme Professeur de lettres à Marseille en 1935, il s’éloigne définitivement de ce courant de pensée.

                                                    TECHNOCRATE CONSERVATEUR ET HOMME DE LETTRES..

Devenu définitivement Gaulliste en 1945, Georges Pompidou en incarnera la mouvance conservatrice, du moins au niveau politique, privilégiant le pragmatisme notamment lorsqu’il devient Premier Ministre.

Le nouveau chef de gouvernement qui était encore directeur général de la Banque Rothschild en 1961, pouvant apparaitre comme un technocrate continue à aimer cultiver ses jardins secrets : l’agrégé de lettres nourrit toujours une grande affection pour la littérature française, publiant même toujours en 1961 : « Une anthologie de la Poésie française » dans laquelle il a compilé l’ensemble de ses poèmes favoris.

On n’oubliera pas non plus que lors d’une conférence de Presse à l’Elysée en 1969, il citera un poème d’Eluard suite à une question posée par le journaliste Jean-Michel Royer concernant son ressenti sur l’affaire tragique Gabrielle Russier, cette enseignante amoureuse d'un élève mineur qui avait mis fin à ses jours.. Jusqu’à la fin de ses jours, Georges Pompidou restera un homme attaché à la littérature et à la culture…

                                                                               LE QUATRIEME PLAN

En 1963, rappelons que la France se trouvait alors dans une période de croissance économique et d’industrialisation soutenue, avec un taux de chômage très faible et une croissance avoisinant les 5%, ce qui va permettre de développer infrastructures, améliorer l’éducation et la recherche

Le « Quatrième Plan » qui va s’étendre de 1962 à 1965 vise à moderniser l’économie en favorisant l’essor de secteurs comme l’automobile, l’aérospatiale et le nucléaire. En ce qui concerne ce dernier, il est en pleine expansion en cette année 1963, car c’est une période marquée par le développement du programme nucléaire civil français qui avait été lancé durant la décennie précédente.

Ainsi, le pays poursuivait ses efforts pour développer une capacité de production d’énergie nucléaire avec des projets de construction de réacteurs électrique et ce, dans le but de réduire la dépendance aux importations d’énergie et de diversifier les sources de production d’électricité…

Le secteur automobile avec ses fleurons Peugeot, Citroën et Renault connait une très forte croissance qui a débuté au beau milieu des années 50 et en cette année 1963, le parc automobile Français compte un peu plus de 6 millions de voitures particulières.

                                                                                 L’AVENEMENT DE LA BAGNOLE

Le « boom économique » des Trente Glorieuses est ainsi marqué par une augmentation sensible du pouvoir d’achat des ménages et l’achat d’une voiture n’est plus un luxe comme naguère. Les modèles populaires de l’époque que la Renault 4, la Citroën 2CV, la Peugeot 404 et la fameuse Simca 1000.

L’industrie automobile française emploie alors plus de 400 000 personnes (incluant maintenance et sous-traitant) et produit plus de 1.2 millions de véhicules par an dans différentes usines : La régie Renault, à Billancourt mais également à Flins (Seine et Oise) ou l’on produit la Renault 4 et la Dauphine ou encore au Mans qui est spécialisée dans les moteurs et la transmission.

Peugeot abrite à Sochaux (Doubs), une des plus fortes concentrations ouvrières de province et produit dans son usine principale, la fameuse 404. Citroen est toujours présente Quai de Javel à Paris mais commence à être sur le déclin, projetant de s’installer en périphérie (ce sera le cas à Aulnay sous-bois, au début des années 70) tandis qu’autour de Rennes, l’Usine inaugurée en 1961 va produire l’Ami 6.

Simca produit sa « Simca 1000 » dans son usine de Poissy (Seine et Oise) ainsi que d’autres modèles. Au niveau des véhicules industriels, le leadership est tenu par Berliet à Vénissieux (Rhône) avec sa production de camions et d’autobus…

                                                                    T COMME TECHNOLOGIES

En 1963, la recherche et développement (R&D) en France était en plein essor, portée par la modernisation industrielle, les avancées scientifiques et la volonté de renforcer l'autonomie technologique du pays. Voici un aperçu des principaux secteurs en pointe à cette époque : notamment dans le secteur de l’Aérospatiale et de la Défense.

La Société Nationale d’Etudes et de Construction de moteurs d’aviation (la SNECMA) travaille alors sur des projets aéronautiques avancés, notamment avec les Britanniques pour le projet du Concorde, un avion supersonique hors normes dont la propulsion pourra atteindra deux fois la vitesse du son (Mach 2).

En partenariat avec son homologue British Areo Engine, la Snecma va être chargé de développer le turboréacteur du futur prototype qui sera lancé pour 1969.

Au niveau logistique, elle compte quitter ses locaux parisiens du Boulevard Kellermann pour déménager progressivement vers le site de Corbeil-Essonnes (Seine et Oise, Essonne) entre cette période et 1968, jouxtant le futur site de la ville nouvelle d’Evry…

La France de 1963 a indéniablement la fibre technologique, alors que le Plan Calcul n’est pas encore lancé (ce sera le cas en 1966) , on constate l’amorce de premières recherches en informatique avec notamment le Développement des premiers ordinateurs français par la Compagnie des Machines Bull.

                                                                               L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

La DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) a été créée cette année-là. Son but était de réduire les déséquilibres entre les régions françaises et de favoriser le développement économique en dehors de Paris.

Elle a joué un rôle clé dans la création des métropoles d'équilibre, le développement des infrastructures (autoroutes, TGV) et la modernisation des territoires. Son premier patron n’est autre qu’Olivier Guichard, un des « barons » du Gaullisme et futur ministre.

La DATAR a également eu un rôle majeur dans l'aménagement du territoire en France, notamment à travers trois grands axes : 

                                                                                         Les Villes nouvelles : 

Dans les années 1960-70, la France voulait désengorger Paris et organiser la croissance urbaine. Sous l’impulsion de la DATAR, plusieurs villes nouvelles ont été créées autour de Paris: Cergy-Pontoise, Évry, Marne-la-Vallée, Saint-Quentin-en-Yvelines, Melun-Sénart mais également en Province : L’Isle-d'Abeau (près de Lyon), Villeneuve-d'Ascq (près de Lille), Le Vaudreuil (Eure) ou encore les Rives de l’Etang de Berre (Bouches du Rhône).

Ces villes ont été conçues à l’origine pour être modernes, bien desservies et offrir un cadre de vie attractif avec des zones résidentielles, industrielles et tertiaires équilibrées, avec du recul on peut constater que les résultats ont parfois mitigés..

                                                      Aménagement du Languedoc-Roussillon

La DATAR a lancé dans les années 1960-70 un grand projet d’aménagement touristique du Languedoc-Roussillon sous la direction de Pierre Racine (Mission Racine).
Objectif : développer le tourisme sur le littoral méditerranéen pour concurrencer la Côte d’Azur, tout en évitant l’urbanisation sauvage.
Résultats : création de stations balnéaires modernes comme La Grande-Motte (au design futuriste de Jean Balladur), Cap d’Agde, Port Camargue ou encore  Gruissan, etc....

Développement des infrastructures (autoroutes, aéroports) pour faciliter l’accès. Grâce à ce projet, le Languedoc-Roussillon est devenu une grande destination touristique et a boosté son économie.

                                                                                            Parcs nationaux

La DATAR a aussi soutenu la création et la protection d’espaces naturels à travers les parcs nationaux. Parmi les parcs créés dans cette période :

Le Parc national de la Vanoise a été créé en 1963, c'est le premier parc national français. Il est situé en Savoie, dans les Alpes, et a été créé pour protéger la faune, la flore et les paysages alpins menacés par l’expansion du tourisme et du développement des stations de ski. La même année, le Parc National de Port-Cros voit également le jour. D’autres parcs suivront dans les années 70 (Cevennes, Ecrins, Mercantour.)

L’objectif était de préserver les paysages, la biodiversité et promouvoir un tourisme durable tout en maintenant une activité économique locale (agriculture, pastoralisme).La DATAR a été un acteur clé de la modernisation du territoire français, en structurant les villes, le tourisme et la protection de l’environnement.

                                                                                      LE TEMPS DES CONFLITS

Mais la France de 1963 connaît plusieurs conflits sociaux marqués par des grèves et des tensions entre le gouvernement de Charles de Gaulle et les travailleurs. En mars, c’est surtout la Grève des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais.

Les mineurs se mettent en grève pour protester contre les fermetures de puits et la détérioration de leurs conditions de travail. Le gouvernement refuse de céder, ce qui entraîne un bras de fer avec les syndicats. Après plusieurs semaines de mobilisation, la grève prend fin avec des concessions partielles sur les salaires et les retraites, mais les fermetures de mines continuent.

Les ouvriers de la métallurgie réclament des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail. Plusieurs grandes entreprises, notamment Renault, sont touchées par des arrêts de travail.Les travailleurs de la SNCF se mobilisent contre la réforme des retraites (déjà) et la politique salariale. Le gouvernement fait appel aux forces de l'ordre pour empêcher le blocage des trains.

Dans une France prospère économiquement, on peut constater que la contestation gagne du terrain sous la Présidence De Gaulle et son Premier ministre, Georges Pompidou, mettant en place une politique de modernisation mais également de rigueur budgétaire.

• Les syndicats, notamment la CGT et la CFTC, dénoncent une politique qui favorise les entreprises au détriment des travailleurs.

                                                  Conséquences des conflits sociaux en 1963

• Ces grèves montrent un mécontentement croissant face aux inégalités économiques et sociales.

• Le gouvernement parvient à maintenir l’ordre sans céder totalement aux revendications.

• Toutefois, ces tensions annoncent les mouvements sociaux plus massifs qui émergeront à la fin des années 1960.

                                                                                        LE PERIL JEUNES

                                                          Montée des tensions dans la jeunesse et   l'éducation

Les étudiants commencent à critiquer également le système universitaire rigide et inadapté aux nouvelles générations. Les revendications sur les conditions d'études et l'accès à l'emploi préfigurent les contestations qui éclateront en 1968.Après le traumatisme de la guerre d’Algérie qui a vu un grand nombre d’appelés du contingent être « maintenu » au-delà de la durée légale (Jusqu’à 36 mois contre 18 mois d’ordinaire), le service militaire passe à 16 mois.

Cette jeunesse, est en grande partie issue du « Baby-Boom » entamé au lendemain de la Guerre. Elle profite de la société de consommation dans laquelle est plongée la France d’alors. L’exode rural des jeunes est relativement important à l’époque car cette tranche d’âge des moins de 25 ans est attirée par les lumières de la ville, au cœur d’une France qui s’urbanise à toute vitesse.

Depuis le récent décret qui a rendu la scolarité obligatoire à 16 ans, on constate que près de 20 % d’une tranche d’âge arrive au niveau du bac et que le pays compte près de 300 000 étudiants. C’est le « BEPC » qui a le vent en poupe, devenu une sorte de « petit bac » qui peut vous ouvrir à l’époque de belles opportunités, ayant détrôné le « Certif » de naguère…

En 1963, seront créés les premiers Collèges d’enseignement secondaire (CES) et un certain nombre de lycées et de Collèges d’enseignement Technique (CET) commencent à fleurir à travers le pays. C'est également la naissance de nouveaux pôles universitaires qui vont prendre forme au cours de la décennie au sein des régions Françaises (Rouen, Reims, Brest, Amiens, Tours, Orléans, Nice, etc..)

La « Nuit de la Nation » désigne un grand concert gratuit organisé le 22 juin 1963 par Europe no 1 et Salut les copains, sur la place de la Nation à Paris. Il rassembla environ 150 000 personnes, venues applaudir la plupart des « idoles » yéyé du moment. Les incidents et violences qui l’émaillèrent, généralement attribués à l’action des blousons noirs, suscitèrent un vaste débat dans la presse, mais aussi au Conseil municipal de Paris, autour de la question de la délinquance juvénile.

                                                           47 MILLIONS DE CONSOMMATEURS

On compte en France 30 % de récepteurs de postes de télévision et ce n’est encore que le début d’une « véritable révolution dans les foyers » . L’étrange lucarne » comme l’appelle les sociologues ne va pas tarder à supplanter la suprématie de la radio et surtout modifier les habitudes quotidiennes des français qui vont beaucoup moins fréquenter les cinémas.

L’unique chaîne de télévision de la RTF fonctionne en noir et blanc mais ne pas tarder à avoir une « petite sœur » : la deuxième chaîne qui va connaitre des débuts très laborieux avec une audience confidentielle. Cette même année, le Général de Gaulle inaugure l’imposante Maison de la Radio (Et de la télévision) dans le XVIème arrondissement de la Capitale.

Alain Peyrefitte est alors le ministre de l'Information depuis 1962 Son passage à ce poste a été marqué par un contrôle strict des médias, notamment de la télévision, qui était considérée comme un outil de communication essentiel pour l'État.

En décembre, de nouvelles stations de la Radio publique voient le jour : France Inter, France Culture et France Musique qui ne vont pas tarder à faire partie, tous comme les deux chaînes de télévision de l’Office National de la Radio Télévision Française (ORTF).

Malgré le monopole des ondes (qui ne disparaitra qu’après 1981, avec l’arrivée de la Gauche au pouvoir), des radios périphériques (dont les émetteurs sont situés à l’étranger) font une large concurrence au service public : Europe N°1 , Radio-Luxembourg (futur RTL) et Radio-Monte Carlo.

La physionomie des villes changent avec le développement de leurs périphéries, caractérisées par des Zones Urbaines Prioritaires qui s’y développent afin d’y pallier la pénurie en logements. Le commerce traditionnel est de plus en plus menacé par le développement massifs des supermarchés à travers tous le pays.

A Sainte-Geneviève des Bois s’ouvre le premier Hypermarché de France (sous l’enseigne Carrefour) et qui ne va pas tarder à être imité dans d’autres localités et qui va proposer des prix « discount »…

Outre les achats de téléviseurs, les autres bien d’équipements des ménages (électroménager notamment) connaissent une croissante vertigineuse.

50 % des Français prenaient des vacances, contre moins de 30 % en 1950. Cette hausse était due à l’augmentation du pouvoir d’achat, aux congés payés (qui étaient de trois semaines depuis 1956) et à la démocratisation de l’automobile. On privilégie bien sûr la Mer, la campagne mais également la montagne..

Le camping se développe fortement, tout comme les premiers villages de vacances (Club Med, VVF). Le train restait un moyen de transport majeur, mais la voiture devenait de plus en plus populaire pour les départs en vacances.

                                                                                        LE DESTIN DES IMMIGRES

En 1963, la France connaît une forte immigration, principalement liée à la reconstruction d’après-guerre, à l’expansion économique des Trente Glorieuses, et à la décolonisation. L’industrie et le BTP recrutent massivement des travailleurs étrangers pour répondre aux besoins d’une croissance rapide.

L’Algérie étant devenue indépendante en 1962, les flux de travailleurs algériens restent importants malgré la fin de leur statut de Français. En 1963, un accord bilatéral entre la France et le Maroc (février) puis la Tunisie (mars) facilite l’immigration de travailleurs. Ces immigrés travaillent principalement dans les usines, le bâtiment et les mines.

Les Portugais arrivent en grand nombre pour fuir la dictature de Salazar et la pauvreté. Beaucoup entrent clandestinement avant d’être régularisés. Les Espagnols (fuyant le franquisme) et les Italiens sont aussi nombreux, bien que l’immigration italienne diminue depuis les années 1950. Ces travailleurs sont employés dans l’industrie automobile, le textile, le bâtiment et les services. Les Africains subsahariens : Le début d’une immigration en provenance des anciennes colonies (Sénégal, Mali, Côte d'Ivoire…) pour travailler dans les industries et les services.

Beaucoup vivent dans des bidonvilles, notamment à Nanterre, Aubervilliers et Lyon, faute de logements accessibles. Le Travail est difficile : Faibles salaires, conditions de travail pénibles et discrimination sont monnaie courante. La France met en place des accords bilatéraux avec plusieurs pays (Maroc, Tunisie, Portugal) pour organiser l’arrivée des travailleurs.

En 1963, la France connaît une forte immigration, principalement maghrébine et européenne, pour soutenir sa croissance économique. Mais cette immigration s’accompagne de conditions de vie difficiles et de tensions sociales qui vont s’amplifier dans les décennies suivantes.       

                                                                                     LA FRANCE  DANS LE MONDE

Soucieuse de s’affirmer sur la scène internationale, l’Hexagone va également commencer à signer des accords de coopération avec d’autres pays et imposer une forme de leadership en la matière. Il a aussi joué un rôle clé dans la politique étrangère de la France, en particulier en ce qui concerne la relation avec l'Allemagne et la construction européenne.

Sous son gouvernement, la France a continué à promouvoir son indépendance vis-à-vis des États-Unis et de l'OTAN, en particulier après que de Gaulle ait retiré la France du commandement militaire. En 1963, on se souvient également de la Signature du traité de l'Élysée entre la France (Charles de Gaulle) et l'Allemagne de l'Ouest (Konrad Adenauer), scellant la réconciliation franco-allemande et renforçant la coopération entre les deux pays.

Réconciliation post-seconde guerre mondiale mais refus pour la France de voir le Royaume-Uni entrer dans la CEE (Communauté économique européenne), une décision prise par De Gaulle, qui estime que le pays est trop proche des États-Unis....