1958-1967

LES PREMICES DE L'ESSONNE POLITIQUE

HISTOIRE POLITIQUEESSONNE

Corbeil-Essonnes 1967, inauguration du Premier Conseil général de l'Essonne

Au premier jour fut le commencement pour l’Histoire politique de l’Essonne : c’était un beau matin du printemps 1967 avec l’organisation des premières élections législatives pour ce jeune département d’Ile de France, né trois ans plus tôt, à la suite du démembrement de la Seine et Oise et qui allait prendre son envol administratif au premier janvier de l’année 1968.

Effectivement, ce territoire de 1 800 km2 était issu de la partie méridionale de ce curieux département de la Seine et Oise qui avait la particularité d’encercler celui de la Seine, comprenant Paris et une partie de la Petite Couronne. C’était un vaste département créé sous la Révolution française avec une taille comparable à celles des autres territoires (5 600 km2) mais qui connaissait une croissance démographique difficilement contrôlable.

Au recensement de 1962, il comptait déjà plus de 2 300 000 habitants et sa population ne cessait de croitre, du fait notamment du dépeuplement de la Capitale au profit de sa périphérie et des migrations des habitants des autres régions françaises attirés par le dynamisme économique de la région et son niveau de vie…

S’il n’avait été supprimé, l’ancien département 78 aurait aujourd’hui plus de 5 000 000 d’habitants ! Mais outre cette croissance exponentielle, il était victime d’un déficit d’administration et apparaissait comme un « parent pauvre » vis-à-vis du département de la Seine. L’idée du pouvoir Gaulliste était donc d’imposer un District de la région de Paris, ce qui sera fait en 1961 qui incluait alors Paris et la Seine, la Seine et Oise mais également la Seine et Marne.

Pour mettre en place cette nouvelle entité administrative, De Gaulle fait alors appel à Paul Delouvrier, un grand commis de l’Etat et ex- Gouverneur général en Algérie afin qu’il « remette de l’ordre dans ce grand foutoir qu’est devenu la Région parisienne ! » Dans une Vème République balbutiante, l’idée sous-jacente du pouvoir est d’éviter l’émergence d’un contre-pouvoir trop important, susceptible de gêner son action…

Cependant, il compte bien rétablir une solidarité à l’échelle régionale, conscient que la Seine et Oise a longtemps été délaissée au niveau urbain, social et politique… Comme nous l’avons mentionné, le département a accusé un retard en matière de politique d’équipement et d’administration, ne disposant pas de la manne financière de celui de la Seine, dont faisait partie l’opulent Paris intra-Muros.

Lors du décret du 10 juillet 1964, l’ancien département de Seine et Oise est démembré et va donner naissance à trois départements de la Grande Couronne : Yvelines (qui va garder le numéro d’Origine :78), le Val d’Oise (95) et l’Essonne qui hérite du « 91 », encore récemment attribué avant l’Indépendance de l’Algérie au département d’Alger ainsi qu’une partie des Hauts de Seine (92), Seine Saint Denis (93) et Val de Marne (94), eux-mêmes héritiers des anciens départements algériens qui rejoignent la petite couronne.

Le département de la Seine est également supprimé (comprenant alors une partie de la petite couronne, avec deux sous-préfectures : Saint Denis et Sceaux) pour donner naissance au Département de Paris qui se détache des départements de la petite couronne cités plus haut. Rappelons que la Seine et Marne restera inchangée, du fait d’une vague de protestations de ses élus de la voir couper en deux départements distincts, ce qui explique aujourd’hui qu’elle représente à elle seule la moitié de la superficie de la Région Ile de France !

Politiquement, le pouvoir Gaulliste comptait bien cantonner l’influence du PCF, alors force majeure de l’Opposition de Gauche à un seul département, la Seine Saint Denis. Il craignait également que le Parti Communiste, fort de sa « ceinture rouge » ne s’allie avec la SFIO et ne s’empare des rênes du « Grand Paris » qui se dessinait.

L’Essonne balbutiante de l’époque dont les limites territoriales regroupent l’ancien arrondissement de Corbeil-Essonnes (amputé de sa partie nord, qui a rejoint le Val de Marne), le nouvel arrondissement de Palaiseau (créé en 1962) et celui d’Etampes, détaché de celui de Rambouillet et qui va retrouver son statut de sous-préfecture qu’il avait perdu en 1926, lors d’une réforme territoriale pleine d’arrière-pensée politique…

En 1967, l’Essonne compte près de 630 000 habitants, ayant gagné plus de 150 000 habitants depuis le recensement de 1962, ce qui en fait le département à la plus forte croissance démographique de France mais c’est également un territoire à deux visages avec un tiers-nord fortement urbanisé où se concentre 90 % de la population et deux tiers au Centre et au sud qui présentent une physionomie encore très rurale et on peut dire que soixante ans après, malgré un relatif développement urbain du sud, la réalité n’a que très peu changée.

Au cours de cette moitié des années 60, le département  est alors le moins industrialisé de la Région Parisienne, loin derrière les Hauts de Seine ou la Seine Saint Denis, même si elle abrite paradoxalement une des deux communes les plus industrialisées de la région (avec Gennevilliers) : Corbeil-Essonnes, surnommée la « ville-usine » dans la partie sud de la Vallée de Seine.

A l’époque, le secteur secondaire (Industrie)  emploie environ 35 % des actifs Son économie était alors majoritairement agricole et résidentielle, mais avec un développement progressif des infrastructures et des zones industrielles, notamment autour de Massy, Morangis ou bientôt la Région de Bures-Orsay, autour de la ferme de Courtaboeuf alors que le plateau d’Evry reste encore essentiellement agricole.

A contrario, le nord de la future Essonne est devenu au début des années 50, un territoire dédié à la recherche scientifique. Dès 1952, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) s’installe à Saclay et les environs ne vont pas tarder à accueillir des centres scientifiques et technologiques de premier plan. En 1957, Orsay accueille un des premiers sites universitaires à vocation scientifique hors de la Capitale qui devient Université à part entière en 1965 tandis qu’ à Gif sur Yvette, le Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS) installe plusieurs laboratoires…

En février 1965, la future Essonne se dote d’un Chef-lieu : Evry-Petit-Bourg, une bourgade à la physionomie encore rurale qui est préférée à sa voisine Corbeil-Essonnes, alors la ville la plus importante du sud de la Seine et Oise mais dont le maire Roger Combrisson est un communiste Orthodoxe alors que son voisin d’Evry n’est autre que le Gaulliste Michel Boscher, également Député de la 14ème circonscription de l’Essonne (Arpajon-Etampes) depuis 1958.

Un an plus tôt en 1964, Michel Boscher reçoit un coup de téléphone de Roger Frey, alors ministre de l’Intérieur qui lui annonce que sa commune a été choisie pour devenir le chef-lieu du nouveau département de l’Essonne, né par décret le 10 juillet de la même année et en plus de devenir l’une des cinq villes nouvelles de la région Parisienne prévue dans le Plan Delouvrier. Le maire d'Evry-Petit-Bourg est d’abord réticent à ce projet qu’il juge insolite, au vu de la taille modeste de sa commune, a contrario de sa voisine Corbeil-Essonnes. En outre, il peut prendre un risque politique alors qu’il est solidement ancré dans sa commune et sa circonscription (on verra par la suite que ses craintes étaient fondées…)

Pourtant, il va finir par se laisser convaincre, après plusieurs rencontres avec Paul Delouvrier, ce dernier lui laissant entendre qu’il pourrait jouer un rôle politique majeur, à la tête d’une commune promue à un brillant avenir régional. En 1964, la Seine et Oise garde une existence politique qu’elle conservera jusqu’au 31 décembre 1967. Situé à Versailles, le Conseil Général est présidé par Adolphe Chauvin, également Sénateur-Maire MRP de Pontoise, qui va devenir le Chef-lieu de jure du nouveau Département du Val d’Oise (tandis que la Préfecture et le conseil général s’installeront dans la commune voisine de Cergy).

L'année 1958 marque le retour au pouvoir du Général de Gaulle, le département de Seine et Oise est alors doté de 18 circonscriptions dont 4 d’entre elles sont situées intégralement ou partiellement dans le futur département de l’Essonne :

La Treizième Circonscription (Corbeil) qui s’étend alors du sud de l’actuel Val de Marne et du nord-est de l’actuelle Essonne (autour de Montgeron, Brunoy et Yerres) a élu comme Député Armand Cachat, maire Gaulliste de Montgeron depuis 1947.est élu au second tour avec plus de 60 % des suffrages exprimés malgré une triangulaire qui l’opposait à la Députée sortante Communiste, Eugénie Duvernois qui siégeait au Palais-Bourbon depuis 1946 et qui fut brièvement Maire de Vigneux sur Seine, (une des premières femmes élues après la Libération à l’instar de sa voisine de Montgeron, Josèphe Jacquiot) et le SFIO Pierre Métayer, ce dernier qui deviendra plus tard Député-Maire des Mureaux (Yvelines).

En 1962, Armand Cachat est réélu au second tour avec 54,31 % des voix après avoir dû affronter Roger Combrisson, ancien résistant et déporté, chef de district à la SNCF et qui a conquis la mairie de Corbeil-Essonnes en 1959 ainsi que Robert Thèvenet, un SFIO qui s’était retiré au 1er tour…

La Quatorzième Circonscription (Arpajon-Etampes) est un vaste territoire qui comprend alors les cantons d’Arpajon, de Méréville, d’Etampes, de Milly la Forêt, la Ferté-Alais et une partie du Canton de Corbeil Essonnes (à l’exception de son Chef-lieu de canton).. Michel Boscher, maire UNR de son village natal d’Evry Petit-Bourg depuis 1947 qui est élu au second tour avec 59.75 % des suffrages face à Louis Namy, Conseiller général Communiste du canton d’Arpajon.

En 1962, le député sortant se représente mais il doit affronter cette fois-ci, un autre Communiste, Serge Lefranc, conseiller général du canton de Méréville et maire de Saclas. Cela constituera le premier des quatre duels qui opposeront les deux hommes jusqu’en 1973 ! Et à chaque fois, c’est Michel Boscher qui l’emportera, notamment en cette année 1962 où il obtient 57% des suffrages au second tour.

Notons la participation au premier tour de Pierre Ceccaldi-Pavard, maire MRP de Dourdan depuis 1959 qui a obtenu 15 % des suffrages mais qui s’est retiré. En 1958, ce dernier s’était présenté contre Jacqueline Thome-Patenôtre dans la 17ème circonscription de Seine et Oise dont dépendait Dourdan mais avait également dû s’incliner.

Serge Lefranc est né à Boissy la Rivière en 1903, c’est un chantre du « communisme rural », ayant adhéré au PCF dès le congrès de Tours en 1920. Il va siéger au conseil municipal de Saclas de 1929 à 1995, devenant maire entre 1945 et 1988 ainsi que Conseiller général du canton de Méréville entre 1945 et 1985.

Issu d’un milieu très modeste, il fait différents métiers avant de monter une entreprise d’élevage de volailles prospère dans la région d’Etampes. Actif militant communiste, il sera également un Résistant de la première heure dès 1940, d’abord autour d’Etampes puis en Région Parisienne, puis s’illustra lors de la Libération de Paris, où il dirige le Front National de la Police et est l’un des adjoints du chef des FFI d’Ile de France, le Colonel Rol-Tanguy. Il devient le Président du Comité de la Libération de la Seine et Oise et sera chargé par le Général de Gaulle de réorganiser le Département de Seine et Oise au lendemain de la Guerre.

La Quinzième Circonscription de Seine et Oise (Longjumeau) a vu l’élection en 1958,  d’Henri Longuet (CNIP) avec plus de 61 % des suffrages exprimés face à Lucien Midol (PCF). Né en 1902, Henri Longuet est maire de Viry-Châtillon depuis 1953. C’est un industriel influent dans la région, il a co-fondé avec son frère Octave « Port-Longuet » en 1934 qui devient l’un des plus importants ports fluviaux d’ile de France.

Plus de 200 ouvriers y travaillent en 1961. Avec les silos à grains, il devient un port céréalier important et permet des livraisons de charbon, de métal pour Bouchon Couronne, de latex pour l'usine du Caoutchouc soit un trafic journalier de plus de 3 000 t. Après 1970 le trafic fluvial décline.

Son adversaire malheureux, le communiste Lucien Midol est Ingénieur Mécanicien à la SNCF, ce Jurassien d’origine a été avant-guerre Député de la Circonscription de Corbeil puis de celle de Longjumeau. Entre 1945 et 1947, il est maire d’Athis-Mons. Au premier tour, un autre Jurassien d’origine, le Gaulliste Xavier Pidoux de la Maduère qui est maire de Juvisy sur Orge depuis 1947 et qui fut Sénateur de Seine et Oise de 1951 à 1959, s’est retiré.

Lors des législatives anticipées de 1962, A l'issue du 1er tour, le sortant Henri Longuet  (CNIP) va subir un revers électoral :: il se retrouve en troisième position avec 24 % des suffrages exprimés derrière le candidat UNR Max Petit, journaliste à la RTF qui obtient près de 33 % , suivi de la candidate Communiste Geneviève Rodriguez, future maire de Morsang sur Orge qui obtient 32 % tandis que René L’Helguen (Modérés), maire d’Athis-Mons se retire de la course avec 8.5 % des suffrages. Une triangulaire aura lieu au second tour, voyant Max-Petit l’emporter avec 38,73 % devant Geneviève Rodriguez (37,29%) et Henri Longuet (23.97%), ce dernier faisant d’ailleurs moins de voix qu’au 1er tour.

La Dix-septième circonscription de Seine et Oise (Rambouillet) est à cheval entre les deux futurs départements des Yvelines et de l’Essonne, comprenant les cantons de Rambouillet, Montfort l’Amaury, Chevreuse, Limours et de Dourdan Nord et Sud.

Jacqueline Thome-Patenôtre, maire Radicale-Soc’ de Rambouillet depuis 1947 a remporté la circonscription au second tour en 1958 face à Pierre Ceccaldi-Pavard (MRP), futur maire de Dourdan et conseiller général du canton de Dourdan-nord depuis 1955 ainsi que Pierre Chevrier (PCF), un permanent du Parti, originaire de Montlhéry.

Ancienne ministre, ancienne sénatrice, Jacqueline Thome-Patenôtre sera réélue au second tour en 1962, cette fois-ci face au Gaulliste Arsène Goupi après le retrait du Communiste Chevrier à l’issue du premier tour….. Elle deviendra ensuite Député des Yvelines entre 1967 et 1978 et restera Maire de Rambouillet jusqu’en 1983, remplacée alors par le RPR Gérard Larcher.. Elle finira sa carrière politique en devenant Députée Européenne entre 1984 et 1989 sous l'Etiquette UDF, rompant ainsi avec l'ex-Union de la Gauche

Fille d’André Thome, tombé au champ d’honneur en 1916 à Douaumont, épouse divorcée de Raymond Patenôtre, richissime patron de presse et ancien ministre, Jacqueline Thome-Patenôtre fut également Conseillere générale de Dourdan-Sud, puis de celui de Saint Arnoult en Yvelines en 1979. Militante associative active (Présidente de la SPA), elle fut propriétaire par héritage des Châteaux de Pinceloup (Sonchamp, Yvelines) et de Chamarande (Essonne).

En 1959 eurent les dernières élections sénatoriales de Seine et Oise, parmi les 9 élus, on dénombra 3 UNR (Jacques Richard, Pierre Prost et Jacques Soufflet), 1 UDSR (Edouard Bonnefous), 2 SFIO (Pierre Métayer et Aimé Bergeat) 2 MRP (Alain Poher et Adolphe Chauvin) et 1 PC (Louis Namy).

Après la disparition définitive du département de Seine et Oise le 1er janvier 1968, les sénateurs sortants sont répartis dans leurs nouveaux départements : Alain Poher, futur président du Sénat représente le Val de Marne, Adolphe Chauvin, le Val d’Oise, Edouard Bonnefous et Pierre Métayer, les Yvelines tandis que Pierre Prost et Louis Namy seront les nouveaux représentants de l’Essonne.

Le dernier conseil général de Seine et Oise a été élu lors des cantonales de 1964. Il ne compte pas moins de 67 conseillers généraux d’un territoire qui compte 2 300 000 habitants. C’est Adolphe Chauvin (MPR) qui va en devenir l’ultime président avant de présider aux destinées du Val d’Oise en octobre 1967.

Certains conseillers généraux élus lors de cette ultime assemblée de Seine et Oise seront également élus dans le futur Conseil général de l’Essonne en septembre 1967 ou dans les années qui suivent, c’est le cas de Robert Vizet (Palaiseau), René l’Helguen (Athis-Mons), Roger Combrisson (Corbeil), Louis Namy (Arpajon), Pierre Ceccaldi-Pavard (Dourdan), Jacques Calley (Etampes), Alexandre Denis (La Ferté-Alais), Henri Longuet (Longjumeau, Juvisy, puis élu à Viry-Châtillon), Serge Lefranc (Méréville), Jean-Louis de Ganay (Milly la Forêt), ou encore Marcel Sieffert (Montgeron).

Parmi les maires élus ou réélus lors des municipales de 1965, beaucoup d’entre eux sont natifs de leur commune ou de la future Essonne : c’est le cas de Michel Boscher (Evry), René l’Helguen (Athis Mons), Serge Lefranc (Né à Boissy la Rivière, maire de Saclas), Jean Pierre Vervant (Lisses), Henry Marcille (Bondoufle) ou encore Robert Vizet (Né à Igny, maire de Palaiseau) D’autres y sont implantés sur le territoire de longue date , tels Lucien Sergent (Etréchy) Henri Longuet (Viry-Châtillon), Roger Combrisson (Corbeil), Jean Simonin (Verrières le Buisson), Armand Cachat (Montgeron), Pierre Prost (Brunoy) ou encore Pierre Pidoux de la Maduère (Juvisy sur Orge).

Beaucoup d’entre eux poursuivront ensuite leur carrière politique au sein du nouveau département, certains même avec une longévité étonnante, tels ces deux élus dont les familles sont implantés ici depuis plus d’un siècle, c’est le cas d’ Henry Marcille à Bondoufle, élu en 1953, qui résistera à l’expansion urbaine de son village natal et qui décédera en cours de mandat en l’an 2000 .

Jean Pierre Vervant, élu à Lisses entre 1965 et 2001 et dont la famille est implantée dans le village depuis deux siècles finira quand même par être battu tout comme Michel Boscher, élu triomphalement à 24 ans en 1947, auréolé de son passé de Résistant et de Déporté mais « sorti » sous les sifflets , 30 ans plus tard en 1977, ayant provoqué en quelque sorte son « suicide politique » en ayant voulu transformer son village natal d’Evry Petit Bourg en « ville nouvelle » peuplée de nouveaux habitants qui voulaient rompre avec le passé…